Neku Sakuraba est un jeune tokyoïte légèrement agoraphobe et animé d'un mépris froid envers le reste du monde, situation légèrement problématique quand il s'agit de vivre dans la plus grande mégapole du globe. Le jeu pose les bases de son scénario en démarrant avec le réveil de Neku, en plein Shibuya. Sans savoir comment il est arrivé là, il trouve dans sa main un badge lui permettant de lire les pensées des passants autour de lui, lesquels ne semblent pas s'apercevoir de sa présence...
Au bout de quelques minutes de jeu, le héros apprend qu'il est pris contre son gré dans un sordide jeu à échelle humaine où les perdants se font "effacer" sans ménagement par l'équipe adverse. Une course poursuite contre le temps, une semaine pour survivre.
I need more candy canes
The World Ends With You est à l'origine un RPG sur DS absolument fantastique. Fantastique pour son scénario assez mûr, son système de combat qui semble plus bordélique qu'une orgie de Pikmins tant qu'on ne se penche pas suffisamment dessus, et son univers littéralement prenant avec un Shibuya vivant, anim, avec sa bande-son Jpop de qualité. RaHaN vous en a parlé avec une rare passion dans son test sur DS que je vous invite chaleureusement à lire. Pur effort de création à l'époque, TWEWY a reçu une ovation critique enthousiaste à l'époque où les développeurs osaient créer des œuvres originales sur DS un peu plus que de raison.
En bref, le jeu repose sur une histoire solide et bien écrite et son système de combat d'un rare dynamisme : les badges forment le cœur du gameplay et permettent au héros d'équiper des compétences qui évolueront en gagnant de l'expérience. S'il semble au départ confus et brouillon, il se révèle être d'une rare clarté et d'une précision limpide une fois le nez bien plongé dedans. A sa sortie sur DS, TWEWY était un indispensable de la console.
Dragged by the power of dreams
Alors que le site teaser laissait espérer une suite aux fans (à commencer par votre serviteur), Square Enix a annoncé ce qui pouvait passer pour un simple portage. C'est bien là une terrible erreur et c'est par devoir qu'elle sera corrigée dans ces lignes.
Intitulé Solo Remix, cette adaptation ajoute contenu et idées en gestation à l'original. Auparavant sur deux écrans, le jeu s'est adapté à l'écran unique et présent des contrôles différents et finalement plus agréables. De fait, le héros et son partenaire finissent sur le même écran. Plutôt que de limiter le gameplay, ce changement l'affine en permettant de se concentrer sur un seul écran. De plus, un système de fusion permet à nos héros de déclencher une attaque surpuissante lorsqu'ils sont synchronisés, un ajout agréable qui permettra de s'en sortir face à certains boss.
Le jeu apporte aussi une dimension plus sociale avec la possibilité de jouer au Tin Pin Slammer en local (un jeu d'arcade très simple), d'échanger des cartes de profils avec les autres joueurs mais également de remplacer les pensées des passants par... des tweets bien réels. La bande-son est enrichie dans cet adaptation avec en plus des pistes originales, des remixes et quelques nouveautés. Forcément amené à se confronter à l'écran Rétina, les graphismes ont été redessinés et les animations reprises afin de ne pas dégrader le confort visuel.
Reste la question du prix. 14,49€ et 15,99€ respectivement sur iPhone et iPad, on est loin du panier moyen sur l'App Store. Si les éditeurs nous ont habitués à payer moins de 5€ sur ce support, il faut rappeler que l'adaptation propose un prix non seulement intéressant (40€ à sa sortie sur DS et maintenant plus de 70€ en moyenne) mais également adapté au contenu proposé. TWEWY Solo Remix est presque étourdissant de par sa profondeur pour un titre sorti sur iOS.